Un metteur en scène décide de monter La Mouette de Tchekhov à la manière des comédies musicales de Broadway... mais en France... avec les moyens qu’il possède... c’est-à-dire modestes !
Il est entouré des comédiens avec lesquels il a déjà travaillé par le passé, mais aussi de nouveaux...
Tous vont devoir apprendre à chanter et danser avec une chanteuse lyrique très exigeante et un acteur que les moyens de production ont transformé en chorégraphe, pour supporter, dans tous les sens du terme, le travail des comédiens, ce qui est loin d’être gagné…
Sans compter les absences répétées de Nina, rôle-titre, qu’il faut sans cesse remplacer pour ne pas prendre trop de retard !
Nous sommes un jour de répétition, proche de l’Opening Night.
Comment tous les impossibles et malentendus de cette situation vont-ils ou non se dénouer ?
"Avec l’équipe de création, nous nous sommes amusés avec sérieux, à mettre en scène l’histoire de ce groupe empêtré dans ses empêchements, ses joies et ses peurs, ses rivalités et ses renoncements. Nous avons inventé les drôles de situations où la confrontation des vocabulaires, doutes et travers des uns et des autres, révèlera une singulière allégorie de l’existence et du rapport à l’autre.
J’ai choisi La Mouette comme matériau d’inspiration pour deux raisons.
D’une part, confronter une grande oeuvre littéraire aux codes de la comédie musicale m’amène d’abord à approfondir ma réflexion sur les oppositions, notamment sur les notions de divertissement et d’œuvre d’art.
D’autre part, son histoire racontée en perspective avec celle d’une troupe en répétition, permet de tisser, avec l’équipe, une narration et une partition enrichies de mises en abîmes et de résonnances dans lesquelles nous entraînons le public.
Ceci en ayant toujours à cœur de lui permettre d’être joyeusement troublé par les échos que le spectacle aura sur sa propre existence."